Voici la synthèse qui peut être dégagée de tous ces échanges :
Chacun peut remarquer que le port du masque, en ne permettant pas « l’irradiation » de la voix comme c’est le cas en temps normal, réduit de fait sa portée. Par ailleurs, la perte d’ancrage visuel contribue souvent à brouiller la communication.
Ce constat conduit à formuler quelques points de vigilance auxquels les enseignants de LVE sont amenés à porter une attention particulière et auxquels ils pourront également chercher avec profit à sensibiliser leurs élèves.
Les quelques pistes suivantes, loin d’être exhaustives, peuvent ainsi nourrir notre réflexion commune :
- la nécessité d’accorder une attention encore plus grande que de coutume à la modulation de la voix et à ses intonations ;
- une articulation accrue entre l’expression verbale et la communication non verbale ;
- une sensibilisation précoce et accrue des élèves à l’importance de « joindre le corps à la parole », autrement dit, à l’intérêt de se tourner systématiquement vers son/ses interlocuteurs pour accompagner le message en situation de communication ;
- une attention particulière à la durée de sa propre prise de parole dans un souci d’économie (physique) et d’efficacité, la concentration des interlocuteurs (les élèves) pouvant être altérée par la perte d’ancrage visuel ;
- l’alternance des phases d’apprentissage et le rythme de cette alternance. De fait, la perte mutuelle d’accroche visuelle rend plus indispensable encore la nécessité de s’assurer de la compréhension et de l’engagement des élèves. En ce sens, les phases récapitulatives, les pauses réflexives, à l’oral comme à l’écrit, en classe entière comme en groupe méritent d’être davantage explorées encore.
- N’oublions pas bien sûr la plus-value que peuvent constituer les outils numériques notamment les logiciels d’enregistrement et les outils nomades.